CRITIQUE FEVRIER 2024
https://www.ladepeche.fr/2024/02/13/la-parenthese-engagee-et-drolatique-de-mymytchell-11761802.php
C’est un moment particulièrement savoureux qu’ont vécu les spectateurs du mini-concert de la Toulousaine trentenaire Mymytchell, vendredi dernier à la médiathèque La Parenthèse de Frouzins. Artiste, compositrice et interprète atypique, elle a su, en quelques secondes, emporter son public […]
Seulement accompagnée de sa guitare, sa voix claire et chaude, capable de prendre son envol pour mieux asséner ses vérités poétiques, a distillé sans filtre un humour parfois amer ponctué de jeux de mots subtils.
L’artiste toulousaine Mymytchell va enregistrer au Bijou, en « live » son troisième album. Poésie et engagement féministe au programme. A découvrir.
Dans le clip de « J’prendrai un café », Mymytchell (Mylène à l’état civil) arpente les rues de Toulouse guitare en main, claque la bise à ses amis, rigole alors qu’une manif se déploie vers Arnaud-Bernard. Née dans la région parisienne, Mymytchell a fait siens les bars, les rues et les jardins de la Ville rose, où elle a chanté des centaines de fois pour ses amis, pour elle, pour quiconque prendrait le temps de l’écouter : « Je ne viens pas de la scène culturelle mais de la rue, où l’on s’adresse directement au public, explique-t-elle. J’ai été repérée par le Théâtre du Grand-rond, qui m’a invitée sur ses apéro-concerts ; j’ai fait quelques premières parties – Agnès Bilh, Marcia Higelin – puis le Bijou m’a proposé d’être son « fil rouge » de l’année, et l’équipe m’a aidée à nouer des contacts, à mettre en lumière mon spectacle. »
C’est au Bijou que cette auteure-compositrice-interprète diablement attachante se produit cette semaine, où elle enregistrera « Un monde », son troisième album. « Je voulais que ce disque ait cette empreinte live, je voulais y mettre les applaudissements, les silences des moments poétiques : en concert, il se passe toujours quelque chose. J’aime la prise de risque et le côté brut de la scène. » Engagée et militante, Mymytchell s’affirme fièrement féministe : « Je ne parle pas d’amour dans mes chansons, mais de justice et d’égalité, des guerres et des prisons, du travail, de l’humanité. » Ce qui pourrait sans humour ni poésie n’être qu’un tract politique indigeste trouve en la musique de Mylène des mélodies accrocheuses, des rythmes entêtants. « Il faut de la musicalité pour que la poésie s’entende », dit-elle. Accompagnée de Aida Sanchez au piano et Lula Heldt au violoncelle, Mymytchell va faire résonner ses chansons au Bijou avant, peut-être, de prendre un café avec vous. « J’aime m’inviter chez les gens », confie-t-elle. Elle est au Bijou chez elle.
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