On m’a raconté souvent l’histoire de cette colline
de cet homme qui
grimpe avec que le soleil décline
de cette envie de
liberté qu’une jolie demoiselle
va faire échouer en coupant ses ailes
La morale associée est horrible à entendre
asseyez vous mesdames messieurs
âmes sensibles, s’abstenir
L’homme, lui, veut s’élever quand bon lui semble
La femme elle est là, elle est là pour le retenir
Et pendant que toi tu voles dans les airs
nous on se débat dans cet imaginaire
qui nous permet au mieux d’être des femmes libérées
mais si fragiles, besoin de quelqu’un pour marcher
Il n’y a que la femme biensûr
qui gâche des grands hommes, le destin
Mais qui tient, qui tient, qui tient, alors, la laisse dans la main
Qui a inventé le mythe féminin
et qui s’y plie chaque jour, essayant d’en être un
Qui fait naître et très souvent allaite
et qui met le monde en miettes
Qui a les clefs du monde et fait n’importe quoi
impose ses codes, ses normes, sa nature et ses lois
impose des traumatismes
qui en peu de temps, et sans conscience ne s’effaçeront pas
culpa-bi-lise la femme qui de transmettre se doit
aux enfants, et aux grands,
qui ont besoin d’une maman
Il est pour vous sûrement plus facile d’être un
l’universel vous appartient
masculin
est le genre du neutre être humain
Et la nature évidemment parle pour vous
elle n’a rien demandé mais on lui attribue tout
tout c’qu’on fait de débile
toutes nos conclusions hâtives
notre inanalyse de nos différences respectives
traduites
en inégalité c’est risible
continuez à séparer des êtres indivisibles
Et le grand prétexte naturel
qui justifie un tel sort
l’homme court plus vite et peut tenir un plus gros effort
Mais si on abolit votre loi du plus fort
l’argument
l’argument n’a plus vraiment son pesant d’or

Combien de fois avons-nous du écouter tous vos con-seils sur la féminité ?
Moi je pensais que pour conseiller, fallait d’abord avoir connu le métier ?
Combien de fois m’a-t-on fait remarquer, que je ne m’étais pas rasée ?
Y-a-t-il vraiment une loi naturelle qui justifie le rasage des jambes et des aisselles ?
À ce propos,
en dehors de ça,
est-ce ton corps ou est-ce à moi ?
Puisque tu aimes les femmes, tu décrètes que tous sont à toi
Et j’exècre le pseudo traumatisme,
l’idée qu’on ne peut plus rien dire à cause du féminisme
sans radicalité je précise et j’insiste, pour que dorénavant en entier on existe,
messieurs, mesdames, les défenseurs du fossé qui nous sépare
et qui nos corps, mélange de genre et de couleurs, s’accaparent
que tant que vous penserez, que notre corps vous revient
en effet, en effet, ne dites plus rien
et Bravo vous avez créé des choses d’un pro-fond équilibre
une femme libre est moins libre qu’un homme libre
ce qui revient à la phrase universelle d’un autre : « tous les êtres humains sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres. »
Hommes, vous avez vos héros, l’histoire est décrite par vos mots,
nous nous avons nos égéries, dont de plus la plus connue, est barbie
y’en a assez de penser que cette question est hors du temps,
et que par exemple le sexisme est surtout musulman
même la burka en iran, peut cacher des femmes plus libres, qu’on ne peut trouver
dans ce vieux pays des fran-çais
C’est par de nouvelles relations
que nous pourrions tout renverser
même ce temps qui nous prouve
qu’on ne peut pas nier
Notre égalité
Mais voyez, voyez où elle en est