La vie, voilà c’que j’attends d’elle avant d’la vivre
Autre de me faire comprendre que je ne lirai pas tous les livres
je ne suis pas sur terre pour rien y faire
elle ne me prouvera pas le contraire
j’exige d’elle de me faire rigoler
j’exige de la même de me forcer à penser
rester les pieds sur terre et la tête dans l’éternité
avant de la commencer j’expose,
les craintes d’une humanité,
qui ne veut pas disparaître, et laisser place à une individue
qui ne possède aucune colère
sauf peut-être quand elle est cocue
Aimez si ça vous chante, moi je chanterai toujours l’amour
Riez, si c’est ainsi que nous fabriquerons les beaux jours
Je pars à la croisade contre l’absurdité
rejoins mes camarades dans cette lutte inachevée
Je veux m’ennuyer et perdre mon temps
je veux dépenser mon argent
j’aimerais le mot travail car il sera le mien
je n’parlerais pas d’bétail pour genre humain
je veux l’habit mais pas le moine
les pays mais pas les douanes
je veux l’explosion vitale
le souffle natale
des vies anormales
je veux les rides au coin des yeux
l’identité dans les cheveux
sourire farceur, regard vicieux, vaut mieux qu’aucune démonstration
Préfère celui qui ose agir, plutôt que celui qui donne les leçons
Préfère celui qui commet le péché, à celui qui dénonce le pếcheur,
critique ceux qui n’ont aucune sensibilité,
mais ne fais pas la guerre à nos graffeurs
Aimez… Les beaux jours…
Je veux bien aimer même si ça fait mal
je veux bien vivre de toutes mes entrailles
je veux bien admettre que le bonheur est éphèmère,
que nous aurons tous notre lot de misère
je veux l’eau pour raffraichir nos idées
je veux le feu pour brûler leurs billets
je veux la terre pour enterrer la détresse
et le vent pour partager les richesses,
Je veux la première pour le monde entier
le deuxième pour anéantir les inégalités,
la troisième libre et sauvage,
et le quatrième pour animer notre rage.